18 heures. La sonnerie retentit pour la dernière fois de la journée, marquant ainsi la fin des cours pour ceux finissaient à cette heure-ci.
Personnellement je n'avais pas cours de l'après-midi. Alors, devinez. Ou est-ce que je peux bien être un Lundi après-midi, et surtout dans l'enceinte de Kadic ? Non, vous ne voyez pas ? La salle de colle, bien évidemment ! Je suis sûr que vous le saviez mais vous êtes bien trop modeste pour le dire, n'est-ce pas ? Enfin on se comprend

J'étais le seul dans la salle de colle, comme tous les lundis après-midi. Eh oui que voulez-vous, Kadic est rempli de coincés trop occupés à s'inquiéter de leurs notes. J'aimais pas beaucoup la mentalité des élèves ici, bien que je sois bien entouré d'amis. D'ailleurs mes amis étaient au même niveau que moi: toujours à se retrouver dans la salle de colle le lundi après-midi pour avoir fait telle ou telle bêtise. Mais parmi toute la bande avec laquelle je traînais, Delmas disait que j'étais le pire. Quelle ordure celui-là !

Enfin voilà. Je m'ennuyais vraiment dans cette pièce sans bruit, remplie de chaises et de pupitres décernés aux élèves collés. J'étais la tête dans les bras, regardant le tableau noir positionné sur le mur d'en face avec à son côté un bureau d'enseignant. Car oui, la salle de colle était autrefois une salle de classe avant que le complexe éducatif aie les moyens d'agrandir ses bâtiments. Cette salle n'était qu'une des anciennes salles qui existaient au moment où Kadic avait été érigée, c'est à dire il y a plus de cent ans. C'est pour cela que le plancher craquait et que les murs étaient un peu effrités. Mais l'établissement tenait bon.
Je pensais à tout et à rien. Puis à un moment, à mon avenir. A mes notes catastrophiques. Aux paroles que Delmas m'avait tenu la semaine dernière. *Je te l'ai déjà dit une centaine de fois: même les plus grands joueurs de football ont leur bac. Et toi, comment tu pourrais l'avoir avec des moyennes aussi basses ?*

Je soupirais. Je ne savais plus exactement où j'en étais. Je lui avais cité les exemples des joueurs de foot tels que Fouké ou encore Jibril qui avaient réussi dans le domaine du foot, et sans avoir leur bac. Pourtant, il me répétait sans cesse que c'était un coup de chance qu'il ont eut. J'étais un peu mitigé sur cet avis je dois dire...
D'un côté je me disais que, puisque tout le monde, Jim, mes profs et Delmas lui-même me disaient que j'étais un "dieu du ballon", j'avais toutes mes chances pour rentrer en club professionnel pour enfants. Mais d'un autre côté, je savais qu'il avait raison. Si jamais cela ne marcherais pas... qu'est-ce que je ferais ? ... j'étais perdu, je ne savais que penser. Toute ma tête s'embrouillait, et je n'étais pas prêt à regarder la réalité en face...

Soudainement, quelqu'un fit irruption par la porte, m'extirpant de mes pensées profondes. C'était Ulrich. Ce gars, je le connaissais depuis la quatrième, lorsque je n'avais pas encore redoublé. Il était pourtant au même niveau que moi, en troisième, alors que j'ai redoublé la quatrième et la troisième. C'était en quelques sortes ma deuxième troisième.
Ulrich était aussi un bon sportif excellant dans le domaine du foot. C'était en quelque sorte un rival dans ce domaine là, mais je n'avais jamais pu vraiment faire connaissance avec lui. Il est très discret, je dois dire, et ne traîne qu'avec Jeremy l'intello ou encore Aelita récemment.